Le stress des étudiants
Les étudiants sont eux aussi stressés, dans les mêmes proportions que leurs parents, vis-à-vis du monde du travail : environ 30 % se plaignent d’un stress gênant.
Pour mieux analyser les motifs de stress des étudiants une enquête(1) a été réalisée lors de la rentrée 2010-2011 auprès de tous les étudiants de l’université catholique de Lille (UCL), venus en visite médicale au CPSU (Centre polyvalent de médecine universitaire).
L’enquête porte sur un large échantillon d’étudiants grâce au caractère réglementaire de la visite médicale lors de l’inscription en première année à l’UCL.
3624 étudiants ont été inclus dans l’enquête. 3210 questionnaires étaient totalement exploitables (50,8% d’étudiantes et 49,2% d’étudiants). Les résultats sont conformes aux autres travaux réalisés, 27,9% des étudiants se perçoivent plus stressés qu’au lycée. 59,3% estiment que le stress est pour eux un frein plus qu’un moteur.
Enfin 55,4% étaient près à effectuer une consultation d’ordre psychologique si leur stress devenait trop envahissant.
Quels sont les motifs de stress des étudiants ?
Les deux principaux motifs de stress des étudiants de 1ère année sont, de loin, les études et l’avenir, respectivement 67,1% et 36% des étudiants déclarent percevoir un stress modéré ou important.
Concernant les études, les sources de stress sont par ordre décroissant : le passage des épreuves (62,9%) ; les révisions (63,3%) ; les rattrapages (60,1%) ; l’attente des résultats (51,8%) ; la quantité de travail à fournir au cours de l’année (52,23%) : les travaux pratiques (comprenant le travail en groupe, les présentations orales et écrites ainsi que les stages, 40,2%); une plus grande autonomie dans la gestion de leur travail par rapport au lycée (21,69%) (voir tableau).
13,8% des répondants présentent une anxiété pathologique probable. Les filles sont plus anxieuses que les garçons. Les étudiants anxieux perçoivent le stress de façon plus intense.
Cette période de l’entrée en études supérieures s’accompagne de nombreux changements et d’incertitudes touchant la scolarité, l’avenir, les relations familiales mais aussi amoureuses et amicales, le logement, les finances, les démarches administratives… Autant de raisons pouvant expliquer une augmentation du stress et de l’anxiété chez les étudiants.
Les premiers résultats de cette large enquête réalisée à l’UCL montrent que le stress est une réalité et touche un étudiant sur trois qui entre en première année d’études supérieures.
La peur de l’échec scolaire et de l’avenir sont les plus fréquentes.
Un étudiant sur deux se dit prêt à consulter si le besoin se faisait sentir.
L’information, l’accès aux techniques de gestion du stress et l’orientation vers un soutien psychologique sont un enjeu majeur pour la santé des jeunes.
Tableau : Niveau de réponse à partir de l’échelle de Likert-4 de perception du stress selon les différents domaines (% de réponse)
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